La douloureuse constatation de l’échec d’une histoire d’amour ratée

ATTENTION ! J'ai écrit ce texte à l'âge de 16 ou 17 ans. C'est très immature dans l'écriture, mais j'affectionne la réflexion que j'avais déjà sur certains types de relations amoureuses. Restons indulgents 😉

Il y a un mois et quatre jours, leur histoire d’amour s’était officiellement terminée. Cependant, cela faisait déjà plusieurs semaines que l’un n’éprouvait plus pour l’autre que la tendresse de l’habitude. Ils avaient partagé presque onze mois de leurs existences, et tout s’était terminé en deux heures de discussion – calme, qui plus est. Pas un pour s’opposer au départ de l’autre. Juste la douloureuse constatation de l’échec de leur relation.

Après quelques jours difficiles de silence radio, pensant que ses plaies béantes  avaient déjà cicatrisé, l’une reprit contact avec l’autre, dans un but qu’elle ne s’avouait qu’avec peine. Son amour pour lui, bien que s’étant essoufflé pendant leur relation, s’était rallumé comme si de la gazoline avait été jetée sur des cendres – du moins le pensait-elle, car en réalité, ce n’était que l’expression d’un égo démesuré qui refusait d’être rejeté. En son nom, elle accepta le martyr de n’être plus que la source d’un plaisir charnel, sans même demander de retour.

Bientôt cependant, elle sonda son âme comme jamais elle ne l’avait fait, et descendit si profondément qu’elle en eut des vertiges. Cet amour à sens unique ne lui convenait pas. C’était surtout le fait d’être aimée plus que le fait d’aimer qui l’intéressait. La tendresse du corps n’aurait donc pas pu suffire à l’appétit d’ogre de son égo mal nourri. Elle réalisa que leur relation n’avait en fait été basée que sur l’échange de tendresses, d’amour – ce qui en soit, est une base plutôt solide. Mais que cet échange était rapidement devenu une drogue, dont elle ne payait plus le fournisseur. Ce n’était pas une personne qu’elle aimait, mais bel et bien l’amour que cette personne lui procurait.

Lui vint alors l’atroce vérité : elle n’avait jamais connu cet homme. Elle avait bien essayé, au début, mais ils étaient alors si timides qu’elle n’avait pas eu le cran de poursuivre son investigation, et s’était contentée de formules de politesse afin de créer un lien assez fort pour combler son besoin d’amour suffisamment longtemps. Elle avait ensuite amputé une partie d’elle-même afin de satisfaire ce qu’elle pensait être ses besoins à lui, lui tressant inconsciemment une laisse en or.

Peu à peu, devenue dépendante de cet amour, elle avait négligé celui qui le lui donnait, et finit par le considérer comme une partie d’elle-même. Et à ce titre, elle ne tolérait plus certains de ses comportements, goûts ou envies, si tant soit peu qu’elle daignait s’y intéresser. Ce n’était plus un être humain, mais bel et bien sa moitié. Une partie d’elle-même qu’elle se devait de contrôler.

Il était trop tard pour éviter les cris et la haine.

La morale de cette histoire est simple. Bien qu’ayant déchiré son âme, cette rupture pourtant peu abrupte, permit au moins à l’un des deux amants d’en apprendre plus sur son compte et sur ses erreurs. Vint alors le temps de la réconciliation, comme dans tout mauvais roman de gare.

Cependant, il semble que pour le bonheur de ces deux inconnus, il faille désormais qu’ils se séparent de tout ce qui fut autrefois une histoire d’amour ratée. Peut-être que dans un certain nombre de mois, d’années peut-être, une rencontre sera de nouveau possible – mais cela est peu probable. Car à chaque fois qu’il y aura communication entre ces deux personnes, le souvenir d’un lien important reviendra les hanter, et la destruction totale de l’âme et de l’esprit de l’un d’eux est à craindre.

Si le destin est que ces deux personnes soient de nouveau réunies, elles le seront, dans un futur plus où moins lointain, une fois les rancoeurs d’autrefois oubliées et le passé plus qu’un doux souvenir d’un temps qui ne reviendra pas.

Crédit photo : © Adelythe Wilson
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